L’Union européenne a redéfini les critères d’efficacité des réseaux de chaleur dans la nouvelle Directive sur l’efficacité énergétique (EDD) de 2023, avec pour objectif de favoriser les réseaux de chaleur décarbonés et d’encourager l’usage de la chaleur renouvelable et fatale. La directive propose deux méthodes pour calculer l’efficacité des réseaux de chaleur, chacune ayant des applications distinctes pour répondre aux besoins de décarbonation de l’UE.
La première méthode est basée sur la part des énergies renouvelables et de la chaleur fatale. Cette approche mesure l’efficacité des réseaux de chaleur en fonction de la proportion d’énergie renouvelable et de chaleur fatale intégrée dans le réseau. Les systèmes qui augmentent progressivement la part de chaleur issue de sources renouvelables et de chaleur fatale (cogénération, biomasse, etc.) jusqu’à 2040 répondent aux exigences de cette définition. Cette méthode est particulièrement appropriée pour les réseaux de chaleur cherchant à atteindre des objectifs de réduction de CO₂ grâce à des sources de chaleur variées et renouvelables.
La seconde méthode est quant à elle basée sur les émissions de GES par unité d’énergie. Cette méthode fixe une limite d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par unité de chaleur fournie. Elle exige que les réseaux de chaleur limitent leurs émissions à un niveau précis, permettant une évaluation basée directement sur l’impact climatique du réseau. Elle s’applique notamment aux systèmes ayant des objectifs stricts de réduction des émissions de CO₂.
Ces deux méthodes sont adaptées à différents contextes. La première méthode est particulièrement utile pour les réseaux existants qui souhaitent intégrer progressivement plus d’énergies renouvelables et de chaleur fatale, tout en bénéficiant d’une transition progressive. Par exemple, un réseau qui utilise de la biomasse et de la cogénération pourrait répondre à ces critères à court terme, en augmentant la part de renouvelable au fil du temps. La deuxième méthode est recommandée pour les projets plus récents ou les extensions de réseaux en zones urbaines où l’impact carbone doit être maîtrisé dès le départ. Cette approche est souvent utilisée dans les zones nécessitant une réduction rapide et mesurable des émissions de CO₂.
Avec cette révision de l’EDD, les États membres sont encouragés à planifier leurs réseaux de chaleur en fonction de ces nouvelles définitions d’efficacité. En fin de compte, cette approche encourage les systèmes à réduire leur dépendance aux combustibles fossiles et à promouvoir les sources locales d’énergie renouvelable, contribuant à atteindre les objectifs européens de décarbonation pour 2050.
La directive complète est accessible ici.
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